Comme vous le savez, les années 2020 et 2021 ont été une parenthèse douloureuse provoquée par la pandémie du coronavirus à l’origine de perturbations et de report des manifestations scientifiques, mais aussi, malheureusement de la disparition de beaucoup de nos confrères victimes de la Covid-19, et auxquels ce congrès se doit de leur rendre un vibrant hommage qu’ils méritent.
Durant ces dernières années nous avons assisté à «la collision de deux pandémies».
La pandémie due au Coronavirus 2019 à laquelle se superpose une autre pandémie bien connue dans le monde, celle du surpoids et de l’obésité.
Nous avons très vite compris que la présence d’une obésité conduit à des formes plus sévères de COVID-19 avec un sur-risque de mortalité et d’hospitalisations en réanimation avec une ventilation mécanique (Intubation).
Vous avez beaucoup travaillé et vous avez beaucoup donné durant ces deux dernières années. Je peux dire que la pandémie n’a pas réussi à nous paralyser, à nous empêcher de continuer à relever les défis, à innover et à créer de belles choses.
La création de la SAOMM en pleine pandémie était une nécessité, un véritable défi, un vrai challenge et une belle réussite ?
En plus d’être une maladie en soi, l’obésité est aussi un facteur de risque majeur d’autres pathologies plus graves, et qui par sa complexité et sa chronicité est une assise pour beaucoup de maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardio-vasculaires, le cancer et la NASH, pour ne citer que quelques unes.
Aujourd’hui, l’obésité constitue un problème majeur de santé publique mondial et un lourd fardeau économique :
– Plus de 650 millions d’adultes sont en situation d’obésité
– Plus de 124 millions d’enfants et adolescents en situation d’obésité
L’Algérie n’a pas été épargnée par ce fléau pathologique, et selon l’enquête STEPwise OMS (2017) 9,7 millions d’Algériens vivent avec une obésité, ce qui représente 23 % de la population générale.
En 1997 l’OMS (Organisation Mondiale de la santé) a classé l’obésité comme maladie chronique et a été reconnue comme telle par les autorités sanitaires algériennes dans le cadre du programme de lutte contre les maladies non transmissibles.
La SAOMM aspire à aider le patient Algérien souffrant d’obésité pour prévenir les comorbidités et complications, mais aussi à sensibiliser notre population sur les dangers que présente cette maladie qu’est l’obésité afin de la prévenir.
Je tiens à remercier vivement les membres fondateurs de cette association et leur dire bravo pour cette excellente initiative et leur engagement dans cette lutte contre l’obésité et les maladies métaboliques.
Le programme de ce congrès, nous l’avons voulu très riche et varié. Il sera développé sous forme de conférences plénières, de communications thématiques, ainsi que des communications orales libres et affichées.
Nous aurons le plaisir, avec la collaboration de collègues de diverses spécialités, d’exposer des thèmes multidisciplinaires, autant intéressants qu’enrichissants, de pouvoir assister à des débats de haut niveau et d’aboutir à des échanges bilatéraux pertinents.
Je tiens à souligner que ce premier congrès est aussi une occasion de réunir un grand panel d’orateurs de différentes spécialités, internistes, endocrinologues, diabétologues, cardiologues, oncologues, gastro-entérologues, omnipraticiens, psychiatres, nutritionnistes, néphrologues, pharmaciens, psychologues et chirurgiens, engagés chacun dans son domaine, dans ce même combat contre l’obésité, ses complications et les maladies métaboliques.
L’obésité, une maladie pluridisciplinaire par excellence, prendra la part du lion ; les aspects physiopathologiques seront développés par nos collègues physiologistes et les problèmes de l’infertilité par nos confrères gynécologues. Des orateurs étrangers seront présents aussi à ce congrès et nous parleront des troubles du comportement alimentaire et le rôle de l’axe microbiote-intestin-cerveau dans l’obésité, ainsi que divers autres thèmes comme le fardeau économique de l’obésité dans le monde avec une analyse de l’impact budgétaire de ce fléau, les aspects psycho-sociaux, les comorbidités associées, ainsi que les perspectives thérapeutiques.
Nos amis pédiatres vont nous entretenir de l’obésité de l’enfant et de l’adolescent, et nous exposer les aspects génétiques et les particularités diagnostiques et thérapeutiques.
Les dernières recommandations de l’ADA/EASD et les dyslipidémies seront présentées en plénière dans la matinée du vendredi.
Le dernier jour, avec la participation d’experts pédiatres, internistes, biologistes et pharmaciens, sera consacré exclusivement à la prise en charge actuelle de la maladie de Gaucher, maladie métabolique rare, de l’enfant et de l’adulte.
Au nom du bureau actuel et de tous les adhérents de la SAOMM, je tiens à remercier vivement, tous les membres du comité scientifique et les différents intervenants, en particulier nos collègues Français et italiens pour leur participation. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude et de notre profond respect.
Merci également à tous les membres du bureau de la SAOMM et au comité d’organisation pour tous les efforts fournis. Je leur dis un grand bravo.
Un grand merci également aux différents laboratoires pharmaceutiques pour leur participation et leur soutien indéfectible.
Avec mes sentiments confraternels et dévoués, je vous souhaite un excellent congrès.
Pr Amar Tebaibia
Président de la SAOMM